014. Mortalité et morbidité après fracture péri-prothètique de hanche. Influence du stade de Vancouver. Etude rétrospective monocentrique de 88 patients - Assessment of Morbidity and Mortality after Periprosthetic Hip Fracture. Influence of Vancouver Stage in a Retrospective Single-Centre Study of 88 Patients

F Francony, E Montbarbon, R Pailhé, B Rubens Duval, D Saragaglia
(Chambéry, Grenoble)

Introduction : Les fractures périprothétiques de la hanche (FPPH) sont des complications graves et leur traitement est le plus souvent difficile en raison de la fragilité osseuse et du terrain sur lesquelles elles surviennent. La classification de Vancouver est la plus utilisée avec un objectif thérapeutique mais son intérêt pour prédire la morbi-mortalité (MM) n’a pas été déterminé. Aussi nous avons mené une étude rétrospective afin d’évaluer la MM postopératoire en fonction du type de fracture selon Vancouver.

Hypothèse : La MM varie en fonction du stade dans la classification de Vancouver.

Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique menée entre le premier janvier 2010 et le 31 décembre 2015. Tous les patients opérés d’une FPPH ont été inclus. Quatre-vingt-huit patients (75 % de femmes (n=66)) âgés en moyenne de 82 ans ont été inclus et évalués avec un recul minimum de 3 ans. Il s’agissait de 7 fractures type Vancouver (V) A, 63 de type B dont 30 étaient des VB1, 23 des VB2 et 10 des VB3. Enfin nous avons inclus 18 fractures VC. L’état clinique préopératoire (autonomie, comorbidités, score ASA, etc.) a &eacut e;té évalué à partir des dossiers d’admission. La morbi-mortalité (MM) a été évaluée de manière globale et en fonction de la classification de Vancouver, sur les dossiers et par téléphone en utilisant les scores d’autonomie (Parker, Katz et Lawton) et fonctionnels (PMA et HHS).

Résultats : Les complications médicales postopératoires (37,5 %, n=33) ont été très nombreuses et corrélées à la gravité de la fracture. Il en était de même de la mortalité qui, à la date de point variait en fonction de la gravité de la fracture (p<0,05), atteignant 28,5 % pour les VA, 40 % pour les B1, 47,8 % pour les B2, 55,6 % pour les C et 66,7 % pour les VB3. Une perte d’autonomie de 20 % selon Parker de 14 et 26 % selon Katz et Lawton et perte fonctionnelle de 13,9 % et de 13,3 % selon le score de PMA et HHS ont été observé pour l’ensemble de la population (p<0,05). Les scores d’autonomie (Parker, Katz et Lawton) et fonctionnels (score de Merle d’Aubigné et de Harris) ont tous diminué en postopératoire proportionnellement à la gravité de la fracture (très peu pour les VA et maximum pour les VB3) (p<0,05).

Conclusion : Les FPPH de cette série ont été grevées d’un taux de mortalité à court et moyen terme élevé en relation surtout avec la gravité des fractures. Les résultats des scores d’autonomie et de fonction ont révélé que les fractures VA avaient de meilleurs résultats que les fractures VB1, VB2, VB3 et VC. Quoi qu’il en soit, la remise en charge précoce de ces patients est certainement un facteur-clé pour limiter l’impact sur le pronostic fonctionnel et vital.

 

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