077. Mécanismes immunitaires des allergies aux prothèses de genou -  Immunologic aspect of TKA allergy

L Buisson (Chambery)

Les réactions inflammatoires des PTG en dehors de tout contexte infectieux sont des phénomènes peu connus mais leur pourcentage semble plus important que l’on ne pense car mal répertoriés. On peut distinguer les phénomènes inflammatoires post opératoires en relation avec un hématome important, une fibrose capsulaire ou une inflammation intra spongieuse prolongée. Mais il existe aussi des phénomènes immuno-allergiques de différents grades qui peuvent affecter un genou. La première notion à comprendre est l’importance des différents alliages qui constituent l’acier d’une prothèse. On compte plus de 12 composants différents dans un acier inoxydable : chrome, cobalt, nickel, molybdène, phosphore, soufre, fer, silicium, titane, tungstène, etc.. Dans les produits allergisants il faut aussi tenir compte des composants des ciments hautement toxiques à l’état pur et fréquemment allergisants (méthacrylate de méthyl, peroxyde de benzoyle, diméthyl-toluidine, gentamycine).

La deuxième chose est l’importance de la surface de contact de la membrane synoviale avec l’implant et donc la zone de contact « métal-synoviale » qui n’existe pas dans les prothèses totales de hanche. Le troisième facteur est environnemental : l’exposition d’un sujet aux métaux lourds ou aux ports d’objets métalliques ou à la présence d’autres implants métalliques augmente la sensibilité et la prédisposition à la réaction inflammatoire face à un implant de grande surface métallique. La population devient plus atopique (10 à 48% selon les études) alors que le nombre d’implants posés augmente de façon importante dans le monde. (6 fois d’implants en 2030 selon les prévisions aux USA et en Europe). Actuellement le registre australien considère que 1,8% des prothèses présentent une complication de type allergique. Il faut noter également le rôle du tabac contenant également des métaux lourds (dioxyde de titane) comme facteur prédisposant au terrain atopique. Le problème est d’identifier en cas de genou inflammatoire chronique si on a affaire à une réaction toxique ou allergique et si on a une réaction d’hypersensibilité ou d’allergie. Enfin dans les cas retardés de prothèses posées il y a plusieurs années, une réaction inflammatoire peut se développer à partir des débris d’usure. Les tests sont peu efficaces et peu spécifiques ou de réalisation difficile mais certaines notions sont à revoir et le diagnostic se posera sur un faisceau d’arguments.

L’exposé détaille les différents mécanismes et leurs tests.

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