101. Le scanner de perfusion peut-il évaluer la vascularisation céphalique résiduelle après fracture récente du col fémoral ? - Perfusion CT-scan can assess residual head vascularization of femoral neck after acute fracture ?

M Ehlinger, T Moser, JP Armspach, V Noblet, F Bonnomet, M de Mathelin (Strasbourg)

Introduction :
La fracture du col fémoral engage le pronostic vital de la personne âgée et le pronostic fonctionnel de la personne jeune. La conséquence vasculaire est importante avec le risque d’ostéonécrose de la tête fémorale. Il apparait justifié chez le sujet jeune de prédire le risque de nécrose au stade aigu afin d’optimiser le choix thérapeutique. La tomodensitométrie de perfusion pourrait être utile par l’étude de la vascularisation résiduelle après fracture récente du col.

Hypothèse :
La tomodensitométrie de perfusion permet de diagnostiquer l’ischémie de la tête fémorale après fracture cervicale en mettant en évidence une hypoperfusion estimant ainsi le risque d’évolution vers l’ostéonécrose.

Matériel :
Une tomodensitométrie injectée était réalisée prospectivement chez 20 patients majeurs et consentants après vérification des critères d’inclusion et d’exclusion. Dix présentaient une fracture cervicale vraie et 10 une fracture pertrochantérienne, ce second groupe constituait un premier groupe témoin. Le deuxième groupe témoin était le coté sain des patients présentant une fracture cervicale. Les images ont été analysées après délimitation d’une région d’intérêt sous forme d’un volume au centre de la tête fémorale. Les résultats ont été analysés après modélisation d’après le principe physique de la diffusion.

Résultats :
Aucune différence n’a été retrouvée entre les groupes « hanches saines », « hanches fracturées », « fracture du col » ou « fracture de la région trochantérienne ». La seule corrélation statistiquement positive était retrouvée entre la « hanche fracturée » et la « hanche saine » d’un même patient indépendamment du type de fracture.

Discussion :
Les résultats ne confirment pas l’hypothèse de travail. Notre étude présente des limites évidentes : faible nombre de cas, mouvement des patients, délai de réalisation, volume céphalique. Eu égard à la seule corrélation retrouvée tout se passe comme si nous avions effectué une évaluation tomodensitométrique de la densité osseuse. Au terme de notre étude il semble évident que la tomodensitométrie de perfusion n’est pas adaptée à l’évaluation de la vascularisation céphalique résiduelle et à l’estimation du risque de survenue d’une ostéonécrose. Selon la littérature seule l’IRM dynamique de perfusion semble être efficace dans cette évaluation et cette estimation.

Conclusion :
La TDM de perfusion n’est pas adaptée et les résultats ne confirment pas notre hypothèse

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