080. Face à face sur les plasties du LCA : LCA mono-faisceau. - ACL reconstruction using single bundle graft

Ph Boisrenoult (Versailles).


La reconstruction chirurgicale des ruptures du ligament croisé antérieur reste un sujet de controverse. L’anatomie chirurgicale classique décrit deux faisceaux respectivement antéromédial et postérolatéral, bien que des études plus récentes viennent remettre en cause cette conception. Le volume du ligament est différente entre ses insertions osseuses où il est le plus large et son trajet intra-articulaire où il est réduit en sablier. La reconstruction du croisé antérieur par des plasties à deux faisceaux a pris son essor dans les années 2000 et a donné lieu à une littérature importante dont beaucoup d’articles à visée technique. Ces travaux ont toutefois permis de mieux comprendre l’anatomie du LCA et les impératifs de positionnement des différents faisceaux.

De façon indirecte, la chirurgie du LCA monofaisceau a donc bénéficié de ces travaux, puisque la principale cause d’échecs des plasties qu’elle que soit leur type est lié à un défaut de positionnement des tunnels. Sur le plan des résultats cliniques, la littérature n’a pas permis de démontrer de façon formelle une supériorité des techniques à doubles faisceaux en terme de laxité et de contrôle du ressaut.

En dehors, d’une évaluation par navigation, la stabilité rotatoire reste difficile à apprécier faute d’outils de mesure pertinents. En revanche, la réalisation d’une technique a deux faisceaux augmente de façon importante la difficulté du geste opératoire notamment dans le placement des tunnels et augmente l’encombrement intra-articulaire du greffon ce qui va à l’encontre des données anatomiques. Il nous apparaît donc que le rapport bénéfice risque d’une plastie mono-faisceau bien réalisée est au moins équivalente à celle d’une plastie à double faisceau, au prix d’une intervention plus simple et plus reproductible. Nos choix techniques actuels sont abordés.

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