136- La chirurgie mini-invasive des fractures trochantérienne par la plaque PCCP - Minimally invasive surgery in trochantesis fractures using PCPP plaque

H Bensafi, G Giordano, JM Laffosse, C DAO, J Puget (Toulouse)


Minimally invasive surgery in trochantesis fractures using PCPP plaque

Introduction :
La chirurgie mini-invasive associée à la technique du foyer fermé peut être appliquée au
traitement des fractures trochantériennes par la plaque PCCP (percutaneous compression plating).

Nous rapportons une série prospective et continue de 67 fractures (décembre 2003 – février 2005), suivies jusqu’à consolidation.

Matériel et méthode :
L’age moyen est de 83 ans (37-95 ans) avec 83% de femmes et fragiles selon la classification ASA (ASA 3, ASA 4). Ces fractures sont instables dans 2/3 des cas(classification AO).
Ils s’agit de patient très ostéoporotique selon la classification de singh . Elles sont réduites sur table orthopédique et sous contrôle radioscopique. Deux mini incisions permettent la mise en place du
matériel, sans abord du foyer de fracture et sans drainage post opératoire. La perte sanguine est évaluée en post opératoire. La verticalisation et l’appui précoce sont préconisés sous réserve des possibilités du patient. La limite mécanique du montage ne s’est jamais opposée à ce protocole. Tous les patients ont été revus à 45j, 3 et6 mois.

Résultat :
La réduction est anatomique dans 84% des cas avec un centrage des vis qualifié d’excellent (45
cas), bon (14 cas) et mauvais (6 cas). Aucune complication peropératoire n’est à noter. Le matériel a toujours pu être mise en place. Le volume globulaire perdu était de en moyenne. de 308,8 ml Le temps opératoire moyen a été de 35 minutes et une durée de radioscopie moyenne de 60 secondes. La durée d’hospitalisation moyenne a été de 13 jours. Les complications générales ont été : infections
urinaires (10 cas), phlébites (2 cas), escarres talonnières (5cas). Il s’est produit 3 balayages (4%) et 10 télescopages de moins de 10 mm occasionnant 2 cals vicieux en varus sans retentissement fonctionnel. On déplore 11 décès (16 %) avec 5 décès dans les 3 premières semaines postopératoires.
Toutes les fractures ont consolidé dans les 3 premiers mois.

Discussion – conclusion :
La plaque PCCP n’échappe pas aux critiques (mécanique, stabilisation.) faites à toutes les méthodes d’ostéosynthèse de ce type de fractures. La technique de pose est fiable et reproductible, indiquée dans toutes les fractures trochantériennes à l’exception des sous trochantériennes. Elle présente l’avantage de la chirurgie à foyer fermé avec mini abord, un saignement minime, un temps opératoire réduit pour des patients âgés et fragiles (ASA 3,4). Elle permet une mise en charge immédiate avec un taux de démontage comparable aux autres techniques.

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