Laurent Buisson (Chambéry)
Les poses de PTG explosent depuis qq années, les procédures, les prothèses sur mesure et les robots améliorent la pose mais les raideurs et les inflammations restent un problème qui prouve que nombre de prothèses bien posées peuvent avoir des suites compliquées en terme d’inflammation chronique et de raideur.
Si on s’intérêsse à ce que l’on pose dans un genou comme matériau, on constate qu’il y a une grande quantité de molécules et de produits qui interagissent avec la membrane synoviale. En effet celle-ci est un rempart immunitaire comme la peau et le contact avec le chrome, le cobalt, l’inox, le vanadium, le méthacrylate de méthyl et d’autres encore, peuvent produire des réactions en chaine immuno-allergique ou macrophagique inflammatoire. Ces réactions sont de type IV, c’est-à-dire d’installation lente et progressive, et n’apparaissent souvent qu’après le quatrième mois où l’on voit les résultats fonctionnels rétrograder. Comme les moyens de détection sont rares, peu fiables et parfois complexes de mise en oeuvre, il est tout simplement recommandé de bien analyser le risque allergique chez nos patients par un interrogatoire et un examen clinique avant l’intervention.
En effet un terrain allergique aux médicaments, aux pollens, aux métaux ; ou une personne qui ne porte que des bijoux en or, ou qui présente une maladie inflammatoire chronique, sont sujets à une arthrofibrose du genou. Egalement toute personne exposée dans un environnement pollué aux métaux lourds, aux fumées ou au tabac est exposée. En fait toute personne dont le taux basal immunitaire est augmenté est un sujet à risque. Ainsi le recours à des matériaux hypo-allergéniques, ou à des implants sans ciment est conseillé.