62. Traitement des disjonctions acromio-claviculaires aiguës par double endo-boutons par abord direct ou arthroscopie - Accute accromial clavicular disjunction treatment with double mini washer open or arthroscopic technique

R Ballas, Y Perdrix, J Ovigue (Saint Pierre – Réunion) 

La prévalence des luxations acromio-claviculaires (DAC) est de 10%. La population concernée est masculine et le mécanisme traumatique est lié à la pratique sportive.

Rockwood a proposé une classification en rapport avec les lésions anatomiques successives rencontrées lors des DAC. Il existe un consensus thérapeutique concernant les types IV et V, alors que la prise en charge des stades III reste controversée. Les DAC traitées chirurgicalement concernent la rupture des ligaments acromio-claviculaires (AC) et coraco-claviculaires (CC) (ligament conoïde et trapézoïde). Ceux-ci s’insèrent sur le sommet du processus coracoïde et la face inférieur de la clavicule, et permettent la suspension du complexe de l’épaule à la clavicule. Le stade V associe une rupture de la chape musculo-aponévrotique delto-trapezoïdienne.

Il n’existe pas de technique chirurgicale de référence pour le traitement chirurgical des DAC. Les moyens de stabilisations sont variés et comportent chacun des avantages et des inconvénients. Les systèmes de fixations par suspension CC à l’aide d’un double endoboutton (DE) et de matériau non résorbable de longueur ajustable se développent, et semblent associer les avantages et limiter les inconvénients des autres techniques de fixation (ligamentorraphie, brochage, plaque, vissage, ligaments synthétiques). L’arthroscopie de l’épaule s’est diffusée au cours de la dernière décade, et grâce à une meilleure maitrise technique et au développement d’ancillaires adaptés à différentes procédures chirurgicales, certains auteurs ont proposés la fixation des DAC par DE par voie arthroscopique. Les séries de cas disponibles issues de la littérature révèlent quelques complications à cette technique : défaut de réduction, migration des implants par effondrement des tunnels, lésions nerveuses, difficultés chirurgicales. Aussi, la réparation par voie arthroscopique ne permet par la réparation de la chape delto-trapezoïdienne lésée dans les stades V ni le contrôle de lésions des ligaments AC.

L’objectif de cette étude était de comparer selon la technique chirurgicale (ciel ouvert versus arthroscopique),  les résultats cliniques et radiographiques de réduction et fixation des DAC aiguës par double endoboutton et matériau non résorbable à longueur variable.

Notre hypothèse était que les techniques arthroscopiques et à ciel ouvert étaient cliniquement et radiographiquement équivalentes.

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