51. Anesthésie locale per- et postopératoire à forte dose pour prothèse totale du genou - Anestesia local pre y postoperatoria a alta dosis para PTR

Dr Jeremy Besse, Jean-Yves Jenny, Yann Diesinger, Maxime Antoni (Strasbourg)


Introduction : L’objectif de cette étude rétrospective était de comparer l’effet antalgique d’un protocole périopératoire incluant des anesthésiques locaux à une technique plus classique d’analgésie par bloc fémoral. L’hypothèse testée était que l’aptitude du patient à la sortie était obtenue de façon plus précoce avec le protocole d’anesthésie locale.

Matériel : Ont été inclus 110 patients opérés d’une PTG sans critère de sélection et de façon consécutive par un opérateur unique. Il s’agissait de 44 hommes et 66 femmes, d’un âge moyen de 68 ans. L’affection causale était principalement une gonarthrose primitive. Le groupe d’étude comprenait 58 patients opérés sous anesthésie générale avec infiltration locale du champ opératoire. Le groupe témoin était constitué de 52 patients opérés sous anesthésie générale et bloc fémoral.

Méthodes : L’intervention était menée sous anesthésie générale, sous garrot pneumatique et sans drainage final. Dans le groupe d’étude, le champ opératoire était infiltré par 200 ml de ropivacaïne à 5%, puis un cathéter intraarticulaire permettait l’instillation de ropivacaïne (20 ml/h pendant 24 heures). Le groupe témoin était traité par bloc fémoral à la ropivacaïne. L’aptitude du patient à la sortie était considérée comme obtenue si le patient pouvait marcher seul, monter et descendre les escaliers seul, si l’angle de flexion du genou était supérieur à 90° et si la douleur cotée par EVA était inférieure ou égale à 3. Les données ont été comparées dans les deux groupes à l’aide des tests statistiques appropriés au seuil de 5%.

Résultats : Aucune différence significative entre les deux groupes n’a été observée dans les critères préopératoires, assurant la comparabilité des populations. L’aptitude à la sortie était obtenue plus précocement (en moyenne de 2 jours) dans le groupe d’étude (test du logrank, p<0,001). La consommation totale d'antalgiques n’était pas différente dans les deux groupes. Le premier lever a été possible le soir de l'intervention dans 29 cas du groupe d'étude (50%) ; il était en moyenne au 2ème jour postopératoire dans le groupe témoin (p < 0,05). La durée d'hospitalisation était diminuée dans le groupe d'étude (6 jours contre 8 jours, p < 0,05). Le taux de complication n'était pas différent dans les deux groupes. Discussion : Cette étude, bien que rétrospective, fait suspecter que le protocole utilisé permet une amélioration de la prise en charge de la douleur postopératoire après PTG et une accélération de la récupération fonctionnelle, aboutissant à une diminution de la durée d’hospitalisation.

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