107- Apport de la Protéine Ostéogénique Recombinante rh-BMP7 dans les pseudarthoses des os longs - Clinical experience with Bone Morphogenetic Protein-7 in the treatment of long bones nonunions.

Ph. Laffargue, F. Bachour, M. Soenen, Y. Pinoit, H. Migaud. (Lille)


Clinical experience with Bone Morphogenetic Protein-7 in the treatment of long bones nonunions.

Nous rapportons 7 cas d’utilisation de rh-BMP 7 dans le traitement de pseudarthroses rebelles du fémur ou du tibia.

Ces 7 premiers cas se répartissaient en 4 pseudarthroses de tibia et 3 de fémur, évoluant dans tous les cas depuis plus de 1 an. Le nombre total d’interventions antérieures variait de 2 à 10, supérieur à 5 dans 5 cas sur 7. Tous les cas avaient fait l’objet d’une autogreffe avec prélèvement d’une crête iliaque dans 2 cas, de 2 crêtes dans trois cas et de 3 crêtes (antérieures et postérieure) dans 2 cas. Le délai traumatisme initial – implantation d’OP-1 était en moyenne de 38,6 mois (16 – 72 mois). L’intervention comprenait la résection du foyer de pseudarthrose, le plus souvent la réalisation d’une nouvelle ostéosynthèse (dans 5 cas sur 7) et l’implantation de rh-BMP 7 associée à une autogreffe spongieuse dans 4 cas sur 7.

La consolidation a été obtenue dans 6 cas sur les 7, à un délai moyen de 5 mois. Un patient n’a pas consolidé : il s’agissait d’une pseudarthrose d’une fracture de tibia survenue 72 mois auparavant, pour laquelle la rh-BMP 7 avait été implantée sans modifier l’ostéosynthèse (clou centromédullaire en place depuis 4 ans). Aucun effet secondaire n’a été observé, en particulier pas d’ostéolyse, pas d’ossifications hétérotopiques, pas de fractures itératives.

Nous présentons ainsi 7 cas où le recours à l’implantation de rh-BMP 7 constituait la dernière chance d’obtenir la consolidation, l’éventualité d’une amputation ayant été envisagée. Six fois sur 7 la consolidation a été obtenue dans ces cas désespérés pour lesquelles différentes techniques de greffe et d’ostéosynthèse avait déjà été tentées, sans succès. La rh-BMP 7 apparaît donc comme un traitement d’appoint intéressant dans la prise en charge des pseudarthroses des os longs, permettant la consolidation de formes rebelles, sous réserve de respecter les lois de la biomécanique des fractures et de réaliser une ostéosynthèse stable et irréprochable.

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