91- Comment lire radiographies et scanner ? - How to read X-rays and CT-scans ?

C. Pradel (Paris)


How to read X-rays and CT-scans ?

Pour être complète, l’interprétation des clichés radiographiques du poignet doit systématiquement comporter plusieurs étapes :
– Analyse de la structure osseuse à la recherche de traits de fractures et de remaniements sclérotiques ou géodiques, en particulier sur la styloïde radiale, le scaphoïde et le lunatum. En cas de fracture du scaphoïde, l’étude des berges fracturaires peut permettre de distinguer une pseudarthrose d’une fracture récente.

– Analyse des parties molles. On recherche en particulier des calcifications de chondrocalcinose en projection du TFCC et des ligaments intrinsèques du carpe.

– Analyse des interlignes articulaires à la recherche de pincements articulaires, en particulier radio-carpien et médio-carpien, ou d’un diastasis scapho-lunaire.

– Analyse des rapports articulaires. En particulier, il est indispensable de dessiner mentalement les 3 arcs de Gilula afin de ne pas méconnaître une luxation rétrolunaire du carpe.

– Analyse de la statique de la première rangée du carpe, sur les clichés de face stricte (hauteur du scaphoïde et superposition des deux cornes du lunatum) et de profil strict (mesure des angles scapho-lunaire et capito-lunaire à la recherche d’une bascule en DISI du lunatum).

– Si la statique du carpe est normale, on peut compléter l’étude par des clichés dynamiques de face, en inclinaisons ulnaire et radiale, qui jugeront de la bonne mobilité du scaphoïde et du lunatum.

Le scanner sans opacification a peu d’indication et a une sémiologie identique à celle des clichés standard, avec cependant plus de précision. Il est beaucoup plus sensible pour le diagnostic des fractures du scaphoïde et permet en outre d’évaluer précisément le degré de déplacement de la fracture.

L’arthroscanner est l’examen de choix en complément des radiographies standard. Il permet, grâce à son excellente résolution spatiale, de faire le bilan précis des lésions du ligament scapho-lunaire. Il permet également d’explorer les pseudarthroses du scaphoïde et de préciser leur caractère lâche ou fibreux. Enfin il fait un bilan précis des lésions cartilagineuses radio et médio-carpiennes dans le cadre de l’exploration d’un SLAC ou d’un SNAC.

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