84- Assistance par navigation « fonctionnelle » à la mise en place d’une PTH. - Functional navigation in total hip arthroplasty

J. Tabutin, P. Laffargue, H. Migaud, J. Puget (Cannes, Lille, Toulouse)


Functional navigation in total hip arthroplasty

Voulant utiliser un système de navigation chirurgicale sans imagerie pré-opératoire (tomodensitométrie qui impose un recalage per-opératoire et une longue analyse des images avant l’intervention) ou per opératoire (fluoroscopie qui nécessite un appareillage lourd.), nous avons opté pour une navigation « cinématique ». Ceci est le début de notre expérience.,

Matériel et Méthodes

– Le système d,e navigation PLEOS TM nécessite l’implantation de capteurs à la crête iliaque et au fémur distal. L’enregistrement d’une position de référence permet de contrôler la variation de longueur des membres inférieurs. Le principe de ce navigateur est d’inclure dans le cône de mobilité acétabulaire (déterminé par la forme de la cupule, le calibre de la tête, le rapport tête col et la géométrie de celui-ci.) le « cône » de mobilité fémorale (une fois la hanche libérée de ses freins tels qu’ostéophytes ou rétraction capsulaire). L’idée est de privilégier la liberté de mobilité évitant les luxations et les effets came par néo-contact col-rebord de la cupule.
– Une série préliminaire de 18 cas a été réalisée à Lille avec étude tomodensitométriqtle post opératoire en plus des critères usuels de suivi clinique et radiologique.

Résultats

– Cliniquement pas de différence avec les malades habituels
– Pas de plainte particulière liée à la mise en place des capteurs
– L’allongement de la durée opératoire a diminué avec l’expérience de 45 minutes à 15 minutes.
– Les inégalités de longueur ont été réduites (15 égales sur 18 au lieu de 7) avant l’intervention.
– La dispersion des antéversions fémorales était peu importante après l’intervention.
– Seulement la moitié des cupules ont une orientation (inclinaison et antéversion) dans la zone de sécurité de LEWINNEK.

Discussion

– L’allongement de la durée opératoire est compatible avec une chirurgie «habituelle ». En fait il dépend de ce que l’on souhaite mesurer : seulement absence de conflit et inégalité ou plus de précisions. .
– La correction des inégalités semble fiable.
– L’antéversion fémorale utilisée opératoirement est celle donnée par le plan de flexion du genou, alors que les mesures habituelles prennent pour référence la ligne bicondylienne postérieure.
– L’absence de mesure de l’inclinaison de la cupule est critiquable, ce point est en cours d’amélioration. Les erreurs de mesure sont faibles par effet plane oblique du plan frontal.
– La mesure de l’antéversion de la cupule nous semble aléatoire. Les travaux Lillois ont montré que le plan frontal et le plan de Lewinnek ne correspondent pas forcément.
– Nous avons privilégié le mouvement par l’étude cinématique de la hanche (comme GRAF le fait de façon mécanique et non électronique) ne cherchant pas des valeurs absolues mais des variations par rapport à notre référence de départ, et cherchant à éviter les effets came et les luxations.

Conclusion

II s’agit d’un système sans image » modulable, privilégiant le mouvement, sous le contrôle permanent du chirurgien.

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