F-X Gunepin, L Tristan, G LE Henaff, O Cantin, T Gicquel
(Lorient)
Le taux de reprise des prothèses unicompartimentales fémoro-tibiales peut être très différent dans la littérature et varie du simple au double selon les publications. De 91% de survie à 20 ans, pour des séries concernant l’implant Oxford, à 21% d’échec à 15 ans pour le registre australien. Le registre britannique se situe entre les deux avec 88% de survie à 10 ans. Le fait est que tous les auteurs s’accordent sur le fait que la survie augmente avec l’expertise des centres et des praticiens. Les échecs précoces sont plutôt le fait de défauts d’indication ou de technique de pose avec quelques phénomènes de syndrome douloureux régional complexe. A long terme, les causes de faillite sont la progression de l’arthrose dans les autres compartiments du genou ou l’usure du patin de polyéthylène. Les complications à type de fracture ou d’infection interviennent de façon plus aléatoire.
L’analyse des causes de faillite des PUC médiale est relativement difficile car les études rétrospectives concernent des implants de conception, fixation et dessin différents. L’analyse des causes de faillites relevées dans les registres nord-européen et australien retrouve comme première origine le descellement 10 à 54%, puis la progression de l’arthrose 10 à 20 % devant l’infection et l’erreur technique. Les fractures sont plus rares autour de 2%. La stratégie thérapeutique doit bien sûr tenir compte de la cause ayant entrainée la faillite de l’implant. La progression de l’arthrose et le descellement impose le plus souvent le passage à une arthroplastie totale. Les choix techniques doivent tenir compte de la qualité osseuse et du defect osseux médial par rapport à la coupe latérale. Dans tous les cas, le succès de la reprise passe par un diagnostic précis. Les reprises pour douleurs inexpliquées sont rarement à l’origine de bons résultats Référence : La prothèse unicompartimentale du genou. A Clave, F Dubrana. Sauramps medical. 2020 Chapitre 21
The revision rate of unicompartmental femorotibial prostheses varies significantly in the literature, ranging from 91% survival at 20 years for series involving the Oxford implant to a 21% failure rate at 15 years according to the Australian registry. The British registry falls in between, reporting 88% survival at 10 years. All authors agree that survival rates improve with the expertise of centers and practitioners. Early failures are mostly due to errors in indication or surgical technique, with some cases of complex regional pain syndrome. In the long term, the primary causes of failure include the progression of osteoarthritis in other knee compartments or wear of the polyethylene insert. Complications such as fractures or infections occur more unpredictably.
Analyzing the causes of medial UKA (unicompartmental knee arthroplasty) failure is relatively challenging, as retrospective studies involve implants with different designs, fixation methods, and shapes. Data from Northern European and Australian registries indicate that the primary cause of failure is loosening (10% to 54%), followed by osteoarthritis progression (10% to 20%), infection, and technical errors. Fractures are rarer, occurring in about 2% of cases. The therapeutic strategy must naturally take into account the cause of implant failure. Osteoarthritis progression and loosening most often require conversion to total knee arthroplasty. Technical choices should consider bone quality and the medial bone defect relative to the lateral cut.
In all cases, the success of revision surgery depends on an accurate diagnosis. Revisions performed for unexplained pain rarely yield good outcomes. Reference : Unicompartmental Knee Prosthesis, A. Clave, F. Dubrana. Sauramps Medical, 2020. Chapter 21