Philippe Hernigou (Paris)
L’objectif de cette étude est d’étudier l’interaction entre la dynamique spinopelvienne et les résultats de l’arthroplastie totale de la hanche (PTH), en mettant l’accent sur les aspects clés ~ 18 ~ suivants : Déterminer comment les variables anatomiques et fonctionnelles individuelles, telles que l’état de la colonne lombaire, l’inclinaison du bassin et les niveaux d’activité du patient, influencent le risque de luxation, les différences de longueur de jambe et l’usure de la prothèse dans l’arthroplastie totale de la hanche.
MATÉRIEL ET MÉTHODES :
125 patients présentant des luxations récurrentes et des anomalies spinopelviennes ont été évalués : – par catégories : Classer les patients dans des catégories distinctes en fonction de la rigidité de la hanche et de la colonne vertébrale et analyser comment ces variations affectent l’orientation du composant acétabulaire, la stabilité et la prise de décision chirurgicale. – Par stratégies chirurgicales : Explorer l’efficacité de diverses approches chirurgicales et options prothétiques, y compris les systèmes robotiques à double mobilité, les grands diamètres de tête fémorale et le rôle des ostéotomies de la colonne vertébrale dans la résolution des problèmes liés à l’alignement spinopelvien. – Par des outils prédictifs évaluant les limites et le potentiel de la robotique et de l’imagerie dans la prédiction du comportement spinopelvien lors de mouvements dynamiques, tels que la transition entre les positions debout et assise. – Par des outils prédictifs évaluant les limites et le potentiel de la robotique et de l’imagerie pour prédire le comportement spinopelvien lors de mouvements dynamiques, tels que la transition entre les positions debout et assise. Quatre catégories ont été identifiées : Mobilité normale de la colonne vertébrale et de la hanche. Colonne vertébrale rigide, mobilité normale de la hanche. Hanche raide, mobilité normale de la colonne vertébrale. raideur de la colonne vertébrale et de la hanche. Les différences de mobilité entre la position debout et la position assise affectent l’orientation acétabulaire, augmentant le risque de luxation et de charge sur le bord.
RÉSULTATS :
Défis chirurgicaux liés à la dynamique spinopelvienne Les luxations surviennent malgré un positionnement optimal : Même dans la « zone de sécurité » du positionnement prothétique, des luxations se produisent en raison de la nature très individuelle de l’alignement spinopelvien. La variabilité de l’état de la colonne lombaire, l’inclinaison du bassin et l’activité du patient peuvent affecter la stabilité de manière imprévisible, ce qui complique l’application de directives de placement normalisé. Prise en charge d’une cinématique spinopelvienne anormale : Un mouvement spinopelvien anormal, y compris une inclinaison postérieure excessive du bassin ou une lordose lombaire réduite, modifie l’orientation du composant acétabulaire. Cela augmente le risque de charge de bord, de conflit et d’instabilité, en particulier lors des transitions dynamiques entre la position assise et la position debout.
Révisions pour les cas complexes (20 cas).
Les luxations récurrentes chez les patients présentant une raideur de la colonne vertébrale, un dos plat ou une inclinaison pelvienne anormale nécessitent souvent des interventions chirurgicales de révision. Le choix entre lescotyles contrains, les systèmes à double mobilité (DM) ou les ostéotomies de la colonne vertébrale dépend de la gravité du désalignement et des conditions sous-jacentes, telles que la spondylarthrite ankylosante ou la scoliose. La robotique et les outils d’imagerie, bien que prometteurs, ne tiennent souvent pas compte des mouvements dynamiques et individuels des patients, tels que les postures de yoga ou les variations de la démarche. Cela limite leur capacité à prédire avec précision le positionnement optimal des composants et le comportement spinopelvien au cours des activités quotidiennes. Sélection de l’implant en fonction du patient : Le choix de l’implant approprié (par exemple, les systèmes à double mobilité, les têtes fémorales de grande taille, les gaines à contraintes) pour des catégories de patients spécifiques est un défi. Chaque solution comporte des compromis, tels que le risque d’usure avec les têtes de grand diamètre ou les limites des chemises à contrainte dans les cas de malposition.
Luxation récurrente d’un implant DM en position normale (80 cas)
– L’ostéotomie de la colonne vertébrale a été utilisée pour déplacer la colonne vertébrale en bonne position ! (5 cas ; un échec). La difficulté est qu’il faut être sûr qu’il s’agit d’une luxation antérieure ou postérieure ; la meilleure indication est l’association d’un rachis raide, d’un dos plat et d’une bascule pelvienne anormale. Cependant, ni le chirurgien du rachis ni le robot du rachis ne peuvent aider à déterminer l’ampleur de l’ostéotomie. Comment calculer la nouvelle position de la hanche après une ostéotomie de la colonne vertébrale ? Avec un calque comme par le passé ? Avec un robot ? Il y a eu 5 cas et 1 échec). – Changement pour un cotyle contraint (38 cas ; 4 échecs) : si nouvelle luxation Réduction rapprochée et traitement conservateur des re-luxations impossibles – Changement pour un nouvel implant DM (32 cas ; 10 échecs) ; si nouvelle luxation, réduction étroite et traitement conservateur des relogements possibles – La réduction fermée et le traitement conservateur des relogements ont été demandés par 5 patients. – L’arthrodèse de la hanche a été réalisée chez de jeunes patients (trois cas) présentant une fracture acétabulaire + une paralysie sciatique + une fracture de la colonne vertébrale. – La résection de la hanche chez des patients neurologiques a été réalisée dans quatre cas.
Luxation récurrente d’un cotyle contraint en position normale (25 cas)
– Changement pour un DM : si nouvelle luxation : Réduction étroite et traitement conservateur des relogements possibles en cas de nouvelle luxation. – Arthrodèse de hanche chez les jeunes patients (fracture acétabulaire et paralysie sciatique) – Arthroplastie de l’hémi avec une tête personnalisée extra-large (80 mm) – Résection de la hanche chez les patients neurologiques CONCLUSION : Cette analyse met en évidence les défis multiples auxquels sont confrontés les chirurgiens et souligne la nécessité d’approches adaptées qui intègrent des considérations cliniques, biomécaniques et technologiques.
The objective of this study is to investigate the interplay between spinopelvic dynamics and total hip arthroplasty (THA) outcomes, with a focus on the following key aspects: To determine how individual anatomical and functional variables, such as lumbar spine status, pelvic tilt, and patient activity levels, influence the risk of dislocation, leg length discrepancies, and prosthetic wear in THA.
MATERIAL AND METHODS :
125 patients with recurrent dislocations and spinopelvic abnormality were Evaluated – by Categories: To classify patients into distinct categories based on hip and spine stiffness and analyze how these variations affect acetabular component orientation, stability, and surgical decision-making. – By Surgical Strategies: To explore the efficacy of various surgical approaches and prosthetic options, including robotic dual mobility systems, large femoral head diameters, and the role of spine osteotomies in addressing challenges associated with spinopelvic alignment. – By Predictive Tools evaluating the limitations and potential of robotics and imaging in predicting spinopelvic behavior during dynamic movements, such as transitioning between standing and sitting positions. Four categories were identified: Normal spine and hip mobility. Stiff spine, normal hip mobility. Stiff hip, normal spine mobility. Stiff spine and stiff hip. Mobility differences between standing and sitting affect acetabular orientation, increasing the risk of dislocation and edge loading.
RESULTS :
Surgical Challenges in Addressing Spinopelvic Dynamics Dislocations arrive Despite Optimal Placement: Even within the so-called « safe zone » for prosthetic positioning, dislocations occur due to the highly individual nature of spinopelvic alignment. Variability in lumbar spine status, pelvic tilt, and patient activity can unpredictably affect stability, complicating the application of standardized placement guidelines. Managing Abnormal Spinopelvic Kinematics: Abnormal spinopelvic motion, including excessive posterior pelvic tilt or reduced lumbar lordosis, alters the orientation of the acetabular component. This increases the risk of edge loading, impingement, and instability, particularly during dynamic transitions between sitting and standing.
Revisions for Complex Cases (20 cases)
Recurrent dislocations in patients with stiff spines, flatbacks, or abnormal pelvic tilt often require revision surgeries. The choice between constrained liners, dual mobility systems, or spine osteotomies depends on the severity of misalignment and underlying conditions, such as ankylosing spondylitis or scoliosis. Robotics and imaging tools, while promising, often fail to account for dynamic and individualized patient movement patterns, such as yoga postures or variations in gait. This limits their ability to accurately predict optimal component placement and spinopelvic behavior during daily activities. Patient-Specific Implant Selection: Choosing the right implant (e.g., dual mobility systems, large femoral heads, constrained liners) for specific patient categories is challenging. Each solution carries trade-offs, such as the risk of wear with large head diameters or the limitations of constrained liners in malpositioned cases.
Recurrent dislocation of a DM implant in Normal Position (80 cases)
– Spine osteotomy was used to move the spine in good position! (5 cases; one failure). The difficulty was that you had to be sure whether there was an anterior or posterior dislocation; the best indication was the association of a stiff spine, flatback , and abnormal pelvic tilt. However, neither the spine surgeon nor the spine robot can help with the amount of osteotomy. How does the new hip position be calculated after spine osteotomy? With a layer as in the past? Robot? There were 5 cases and 1 failure). – Change for a constrained liner (38 cases ; 4 failures): if new dislocation Close reduction and conservatively treatment of re-dislocations impossible – Change for a New DM implant (32 cases; 10 failures); if new dislocation, Close reduction, and conservatively treatment of re-dislocations possible – Closed reduction and conservatively treated re-dislocations was the demand of 5 patients – Hip arthrodesis was performed in young patients (Three cases) with Acetabular fracture + sciatic palsy + spine fracture – Hip resection in neurological patients was performed in Four cases.
Recurrent dislocation of a constrained liner in normal position (25 cases)
- Change for a DM: if new dislocation: Close reduction and conservative treatment of redislocations possible if a new dislocation occurs
- Hip arthrodesis in young patients (acetabular fracture and sciatic palsy)
- Hemi arthroplasty with extra-large customized head (80 mm) – Hip resection in neurological patients
Conclusion :
This analysis highlights surgeons’ multifaceted challenges and underscores the need for tailored approaches that integrate clinical, biomechanical, and technological considerations.