JD Werthel (Paris)
La planification préopératoire 3D basée sur des logiciels utilisant des images scanner a considérablement amélioré la précision du positionnement des implants glénoïdiens et la compréhension de la morphologie, des pathologies et des déformations de la glène. Ces outils permettent la segmentation de l’humérus et de la scapula, la détermination des plans et des axes, le calcul de la version et de l’inclinaison glénoïdiennes, ainsi que de la subluxation humérale, avec des processus allant du manuel à l’automatisé. Ces avancées ont perfectionné les techniques chirurgicales, y compris l’utilisation d’instruments patient-spécifiques et la navigation chirurgicale.
Cependant, des défis subsistent dans les cas complexes, notamment lors des reprises avec des pertes osseuses sévères de la glène et des artefacts métalliques, qui compliquent l’évaluation avec les imageries traditionnelles. Les progrès en modélisation statistique, intelligence artificielle et la réduction des artefacts métalliques permettent désormais de retirer virtuellement les implants existants pour évaluer précisément la perte osseuse. Cela améliore la planification préopératoire pour les reconstructions en une ou deux étapes et l’utilisation d’implants spécifiques au patient.
Malgré ces améliorations, le positionnement idéal d’une prothèse inversée reste inconnu. L’équilibre entre la latéralisation glénoïdienne, qui peut réduire l’encoche scapulaire, et une médialisation ou une latéralisation excessive, qui peut entraîner des complications, n’est pas encore bien compris. La latéralisation appropriée pourrait également dépendre de l’état de la coiffe des rotateurs, du volume du deltoïde et de l’anatomie individuelle de chaque patient. Les recherches actuelles visent à restaurer l’anatomie prémorbide pour optimiser les résultats, mais des avancées supplémentaires sont nécessaires pour intégrer le statut musculaire, les mouvements scapulothoraciques et l’intelligence artificielle afin de perfectionner la planification et le positionnement des implants.
3D preoperative planning using CT-based software has significantly enhanced the accuracy of glenoid baseplate positioning and improved the understanding of glenoid morphology, pathology, and deformities. These tools allow segmentation of the humerus and scapula, determination of planes and axes, calculation of glenoid version, inclination, and humeral subluxation, with processes ranging from manual to fully automated. This advancement has improved surgical techniques, including the use of patient-specific instruments and navigation.
However, challenges remain in addressing complex cases, particularly in revision surgeries with severe glenoid bone loss and metal artifacts, which complicate assessment using traditional imaging. Advances in statistical shape modeling, artificial intelligence, and metal artifact reduction have enabled the virtual removal of existing implants to evaluate bone loss accurately. This allows better preoperative planning for one-stage or two-stage reconstructions and the use of patient-specific implants.
Despite these improvements, the ideal implant positioning in reverse shoulder arthroplasty remains uncertain. The balance between glenoid lateralization, which can reduce scapular notching, and excessive medialization or lateralization, which can cause complications, is not fully understood. The appropriate lateralization may also depend on the patient’s rotator cuff condition, deltoid volume, and anatomy. Current research focuses on restoring premorbid anatomy to optimize outcomes, but further advancements are needed to integrate muscle status, scapulothoracic movements, and artificial intelligence for refined planning and implant positioning.