29.Couples Métal-Métal : aucun avenir ? - Metal on metal bearings : no future ?

C.Delaunay, P.Oger, P-A.Vendittoli


Introduction :Les couples méta-métal, réintroduits en Clinique en 1988 par Weber, étaient destinésà tenter d’assurer la meilleure longévité possible aux arthroplasties totales de hanche, plus particulièrement réalisées chez les patients actifs à longue espérance de vie (< de 65ans). Qu'en est-il 24 ans plus tard ? Résultats du couple Metasul 28mm chez les sujets jeunes et actifs. Dansnotre série multicentrique de 83 PTH Metasul 28mm réalisées chez des patients de <50 ans, 80% Devane 4 et 5à 10,1 ans de recul moyen : aucune usure détectable, aucune ostéolyse observée, aucun problème hématopoïétique, survie à 10 ans « révision pour descellement aseptique » de 100% et1 beau BB en bonne santé. Dans une autre étude chez les moins de 30 ans, la survie des PTH Metasul était de 94,5% à 10 ans. Résultats des resurfaçages métal-métal chez les sujets jeunes et actifsLe resurfaçage de hanche est une chirurgie difficile avezc un risque de fracture du col fémoral non négligeable (> 1%) par encochage, nécrose et/ou ostéolyse. Ses résultats dans la population générale sont décevants de l’aveu de McMinn lui-même (83,3% de survie à 11 ans).Chez les sujets plus jeunes et actifs, les résultats sont meilleurs, variables selon les implants : BHR™ : 99,8% de survie à 6 ans chez < 55 ans & Cox1ive (McMinn), 98% à 7 ans dans le registre suédois ; Conserve Plus™ : 94% de survie à 5 ans chez < 50 ans (Amstutz). Mais, le risque d'apparition d'une pseudo-tumeur ne cesse d'augmenter (asymptomatiques 8%, dont 15% chez les femmes), avec un taux global de révision de 4%, variant de <5% chez les hommes à 25% chez les femmes de < 40 ans. Fallait-il aller vers les grands diamètres?Initialement conçus pour « réviser » facilement un resurfaçage, leur implantation plus facile, l'absence de risque de fracture du col, l'excellent secteur de mobilitéet le faible taux de luxation a conduit certain à les utiliser « tout venant » en première intention. Ceci n'est plus recommandé aujourd'hui tant la fréquence des échecs est importante essentiellement du fait de dysfonctionnements tribologiques à leur jonction cone Morse-tête. La production des ions métalliques des couples métal-métal. Elle reste le facteur délétère à maîtriser.Les débris d'usure métalliques détériorent les chromosomes en fonction de la dose avec passage de la barrière placentaire, d'où unrisque tératogène potentiel.Chaque type d'implants MM présente des propriétés tribologiques différentes qui doivent être évaluées in vivoavant une large diffusion. Mais Il existe en orthopédie d'autres sources importantesd'ions métalliques en dehors de l'usure en frottement (corrosion de surface) Conclusions : En 28 mm, les conditions du succès sont bien connues :un alliage de CrCo à haute [C] ; un cône parfaitement adapté ; des billes sans jupe ; un col mince ; pas de cimentage acétabulaire direct (armature conseillée) ; une bonne l'orientation des implants (navigation ?). Pour le resurfaçage, la coxarthrose 1ive de l'homme robuste représente la meilleure indication. Quant aux gros calibres, ils ne doivent etre utilisés que sous réserve d'une sécurisation de leur système d'adaptation tête cone Morse.

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