10. Fixation du cotyle avec couple alumine dans les reprises chez des jeunes patients. - Socket fixation with all alumina bearings during THR revision in young age population.

L Sedel (Paris)


Lors des reprises chez des patients à grande espérance de vie, il faut éviter une nouvelle reprise. Pour cela le couple apparemment le plus fiable est le couple alumine sur alumine qui autorisera une activité soutenue sans risque d’usure et de réaction macrophagique liée aux débris.

Le problème devient alors celui de la fixation d’un cotyle en alumine lorsqu’il existe des pertes de substances cotyloïdiennes de grade 3 ou 4. Comme ce couple ne peut pas être cimenté, il faut trouver un système qui permette de fixer le cotyle de façon pérenne.

Pour cela, il faut accepter certains principes : de préférences utiliser des autogreffes pour reconstruire l’os et assurer une tenue biologique satisfaisante. Ensuite nous avons réalisé des montages avec les différents systèmes cotyloïdiens à disposition : l’alumine cimentée, alumine sans ciment impactée, parfois avec une greffe, puis métal back depuis plus de 20 ans.

Cependant, en dehors des cas rares où la perte de substance est limitée, et où l’on pouvait utiliser un matériel standard pour la fixation, nous avons cru nécessaire de dessiner un cotyle spécial. Cela a été le cotyle surfix avec multiples trous et tètes de vis verrouillées : l’ancêtre des plaques modernes. Puis depuis quelques années, nous utilisons un cotyle standard multi trous. Il est aussi plus épais que la coque habituelle ce qui permet une impaction sans déformation ainsi que la confection de nombreux trous régulièrement répartis. Depuis maintenant un an, nous y associons le plus souvent une vis pubienne de 6 à 7 cm qui a l’intérêt de créer une excellente tenue horizontale, associée à au moins deux vis dans le toit, la tenue est telle que l’on évite des montages plus complexes, plaque en croix ou anneau de renforcement. La mise en place d cette vis se fait avec l’aide d’un contrôle radiologique per opératoire.

Les reconstructions des parois manquantes se faisant de préférence avec une autogreffe prélevée sur l’os iliaque adjacent et fixée elle-même par une ou plusieurs vis.
Dans les premières séries comportant seulement 2 vis supérieures, il y a eu quelques cas de mobilisations du cotyle.

Dans les derniers cas comportant plusieurs vis dont le plus souvent une dans le pubis, aucun déplacement n’est actuellement à déplorer sur les 20 derniers cas ainsi réalisés.

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