88 – Arthrodèse sous arthroscopie - Arthrodesis with arthroscopy

O. Laffenetre, G. Solofomalala, L. Villet, D. Chauveaux et le groupe TALUS (Bordeaux)


Le nombre des techniques décrites, la variabilité des méthodes de fixation, la fréquence des complications et le taux d’échecs, témoignent de la difficulté du challenge : elle reste, à ciel ouvert est une intervention difficile qui justifie la poursuite des recherches visant à en améliorer les performances. Depuis le premier cas décrit en 1983 par Schneider (1), de nombreuses séries arthroscopiques ont été publiées. Si le taux de fusion d’environ 90% est comparable (2, 3, 4, 5, 6), l’arthroscopie, au prix d’une technique rigoureuse et d’indications précises offre les indéniables avantages d’une morbidité moindre, d’un coût inférieur et de délais de consolidation et de récupération plus rapides (7). Les recommandations de la SFA sont d’en limiter l’indication aux chevilles dont la désaxation frontale est inférieure à 15° de varus ou de valgus et dont la translation antérieure est inférieure à 10 mm. Elle est à proscrire en présence d’une perte importante du stock osseux (arthropathie neurologique) ou d’un processus infectieux évolutif, même si les résultats sont cependant bons en présence d’antécédents d’arthrite septique. L’arthropathie rhumatismale est tout à fait accessible à cette technique. Il est recommandé d’aviver soigneusement des gouttières malléolaires et de fixer par deux ou trois vis canulées dont une fibulo-talienne. L’immobilisation post-opératoire peut être réduite ou simplifiée : si l’utilisation d’une botte pendant deux mois paraît une indispensable précaution, il n’en est pas de même de la mise en décharge ; l’appui, après arthrodèse arthroscopique, peut être repris précocement par le biais d’une botte de marche sans que ceci n’influence le taux de consolidation, et pourrait limiter l’incidence des complications trophiques.

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